Les Dirigeables

Ils sont maintenus par deux brins. Par une traction sur l'un des brins, l'on fait varier l'inclinaison de la toile par rapport au vent. Ce qui permet de diriger l'évolution du cerf-volant, de le faire aller à droite, à gauche, en haut et en bas.
Le pilotage d'un cerf-volant dirigeable s'apprend très rapidement. Mais il procure des sensations impressionnantes, particulièrement les jours de grand vent avec un cerf-volant vif et nerveux comme le Faux C.
Pour un vol moins sportif, convenant peut être plus à des débutants, le Peter Powell. C'est un cerf-volant magnifique, majestueux avec sa grande queue colorée.




Techniques de vol

Tout d'abord, les habituelles mais indispensables règles de sécurité à respecter sous peine de mort. Pas de vol par temps d'orage (l'expérience a déjà été tentée), terrain dégagé. Pas de ligne haute tension. Il faut également faire attention aux autres personnes présentes. Les cordes d'un dirigeable peuvent faire très mal. Des gros gants de cuir sont utiles pour tenir les cordes sans se brûler.
Utilisez deux cordes d'environ 30 m mais d'exactement la même longueur. Attachez une extrémité au cerf-volant, l'autre à une poignée.
Les cerfs-volants dirigeables se pilotent tous de la même façon (sauf quelques modèles à quatre brins). Deux cordes sont attachées à droite et à gauche du cerf-volant. En tirant sur la corde de droite, le cerf-volant vrille à droite. En tirant sur la corde de gauche, le cerf-volant vrille à gauche. En maintenant la traction, le cerf-volant tourne sur lui-même.
Mettez vous dos au vent et face au cerf-volant. Vous pouvez faire décoller le cerf-volant tout seul mais il est plus simple d'être aidé, surtout au début. Pour faire décoller le cerf-volant, tirez un petit coup sec. Essayez d'abord de stabiliser le cerf-volant en haut de sa fenêtre. Quand cela est fait, tirez légèrement à droite, puis à gauche et voyez comment il réagit.


Si votre cerf-volant ne monte pas, raccourcissez la bride entre l'anneau et la tête du cerf-volant. S'il monte très (trop) bien, mais a un vol saccadé, augmentez la distance entre l'anneau et la tête du cerf-volant. Cela stabilise le vol et le rend beaucoup plus précis. Il vaut mieux que votre cerf-volant ait du "mal" à décoller mais qu'il ait ensuite un vol parfait que le contraire. Si votre cerf-volant "tire" à gauche ou à droite, c'est que les brides de droite et gauche n'ont pas la même longueur.

Il est parfois nécessaire de batailler quelque temps pour bien brider son cerf-volant (surtout quand l'on s'obstine à vouloir tester son dernier chef-d'oeuvre même quand il n'y a pas de vent !), mais quand le bon bridage est trouvé, il n'est plus besoin d'y toucher. Pour se repérer plus facilement dans ce réglage, il est pratique de marquer au feutre des références sur les brides.

Schémas extraits de "L'art du cerf-volant". Editions dessain et tolra, Paris.


Un bel exemple d'aquarium !





Le "Faux C"

Le faux C est une variante du modèle C, un classique du dirigeable. C'est un cerf-volant qui regroupe plusieurs avantages. Constitué de trois baguettes, il est extrêmement simple à construire. Il est nerveux et rapide, très rapide. Il vole bien sous vent de toute force, mais a une préférence pour le vent fort.
De plus, il produit en évoluant un sifflement grave. Un vrai chasseur !




Matériaux et construction

Pour la voilure, l'idéal est évidement le spi, mais du plastique poubelle convient parfaitement pour un modèle vite fait.
L'armature est constituée de trois tubes en fibre de carbone de 5 millimètres de diamètre. Des baguettes de fibre de verre ou même en bois conviennent. Dans ce cas, prendre un diamètre d'au moins 1 cm.
Du Dacron pour les renforts au niveau de l'ouverture en A (voir ci-contre).


Pour créer les ouvertures dans la voilure, utilisez un objet en métal chaud (un clou planté dans un bouchon par exemple) de manière à ce que l'ouverture soit propre et qu'il n'y ait pas de déchirures.
Pour raccorder les baguettes en tête et en A, utiliser des tubes de plastique souple mais résistant. Des durits sont l'idéal.
Renforcez en doublant le spi, le bord de fuite du cerf-volant, très sollicité car il vibre fortement (c'est ce qui produit le bruit).
Le faux C vole parfaitement en train, espacé de 50 cm. Attention cela peut tirer très fort !


Pour le bridage, faites des noeuds en tête d'alouette sur les anneaux de manière à pouvoir les déplacer sur les fils. En rapprochant les anneaux du haut du cerf volant (c'est à dire en diminuant la distance entre le sommet et les anneaux), on rend le cerf-volant plus ascendant, mais moins stable.
Les réglages du bridage sont quelquefois délicats, mais ils sont extrêmement importants. Une variation de 1 cm fera que votre cerf-volant volera parfaitement ou ne volera pas (voir techniques de vol).


Plans du Cerf-volant Club de France, Paris.




Le Peter Powell

Le Peter Powell est un cerf-volant assez compliqué à construire, mais le résultat ne déçois pas. Il vole très bien par vent faible à moyen et ses évolutions sont magnifiques, en grande partie grâce à sa grande queue tubulaire de 20 m de long.




Construction

Pour la voilure du Peter Powell se procurer de la toile de spinnaker de résistance moyenne (environ 50 g/m2). Utiliser un patron en carton vous pourrez ainsi reproduire la voilure à tout moment. Ne pas oublier de prévoir le tissu nécessaire aux ourlets (voir schéma).
Tout d’abord, poser deux renforts de nylon autocollant (5 x 10 cm) à l'endroit indiqué sur la voilure.
Coudre une bande de dacron de 2 x 5 cm sur la poche située au pied du cerf-volant, comme indiqué sur le schéma. Il est aussi possible d’utiliser trois couches de nylon autocollant. Cela revient au même.


Faire un ourlet de O,5 cm sur tous les bords de la voilure. Tailler à part la poche du pied du cerf volant (au fer à souder électrique) et faire un ourlet, le cas échéant (voir schéma). Faire encore une fois un ourlet de O,5 cm sur les bords d’attaque et la longue pointe de 8 cm.
Ne pas perdre de vue le fait que les poches et les ourlets doivent se trouver sur l’envers de la voilure.
Rabattre la poche du pied du cerf-volant et faire une couture solide. Coudre ensuite les poches de 2 cm de large pour les longerons des ailes. Il doit pouvoir être introduit dans les poches une baguette de fibres de verre de 0,6 cm de diamètre.


Fabriquer deux tubes de 4 cm pour les longerons et un tube de 7 cm pour la tête du cerf-volant. L’élément de jonction en X peut être trouvé dans n’importe quel magasin spécialisé. Si on ne parvient pas à se le procurer il est possible de le fabriquer soi-même à partir d'un morceau de matière plastique dure (voir schéma).
La membrure du cerf-volant doit être appropriée à la voilure.
Introduire les longerons latéraux dans les poches prévues pour cela. Au niveau des ouvertures en demi-cercle faire passer les tubes de liaison sur les longerons. Ce n'est qu'après avoir adapté les longerons latéraux au tube de liaison de la tête qu’il faut les couper à la bonne longueur.
Introduire l'élément de liaison en X sur le longeron central de 0,6 cm de diamètre et bien le positionner.
Les deux longerons latéraux de 0,6 cm en fibres de verre doivent être positionnés de telle sorte que la voilure soit bien tendue sur la charpente. Il faut fixer les tubes de liaison avec du ruban adhésif pour leur éviter de glisser. Fixer la double bride aux tubes de liaison latéraux et au longeron central. Coller ensuite des raccords en nylon autocollant aux endroits de liaison de la charpente sur l’envers de la voilure.
Accrocher la queue en tube par un mousqueton à la partie arrière de la bride sur l'endroit de la voilure.

Schémas extraits de "L'art du cerf-volant". Editions dessain et tolra, Paris.





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